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Année 15 - Numéro 02 OCTOBRE 2014 Besoin de reconnaissance
Selon Hegel, deux motivations se situent à la base de toute vie humaine : répondre à ses besoins fondamentaux, nourriture, abris, vêtements, santé, etc. et le besoin de reconnaissance. Ce dernier, s’il apparait essentiel dans la construction de la personalité de chacunE, n’en constitue pas moins le moteur de biens des dérapages lorsqu’il se fonde sur l’aspiration à une gloire éphémère. Ainsi, un bébé pour être rassuré cherche le visage et la voix de sa mère qui le cajole et le réconforte devant l’immensité du vide qui l’entoure parce qu’en elle il est reconnu comme sujet. Plus tard, à l’école, l’enfant cherche à se faire des amiEs, la reconnaissance devient sentiment d’appartenance et d’inclusion dans un groupe tandis que l’exclusion sera considérée comme le plus cruel des châtiments. Dans un autre ordre d’idées, saluer une connaissance ou un inconnu est une marque de considération qui reconnait à l’autre sa qualité d’être humain. Autrefois, être connu ne signifiait pas qu’on était une vedette, mais simplement quon venait de quelque part où nous connaissions les gens et que nous étions reconnus comme appartenant à ce lieu. Habituellement, une collectivité partageant une histoire et des traits culturels particuliers, se reconnaît dans ses leaders, ses artistes et ses athlètes. C’est sans doute un peu tribal, mais c’est comme cela. Être QuébécoisE ou RwandaisE, c’est venir de quelque part et partager avec quelques millions d’individus une histoire et un patrimoine commun. Les problèmes apparaissent lorqu’on désire être plus que les autres, non pas différent parce que singulier, mais dominant. La volonté de puissance révélée par Nietzsche peut nous conduire aux pires excès puisque l’histoire de ce peuple ou de cet individu se construit en niant le respect du aux autres. Le contraire de la reconnaisance est le mépris, attitude qui consiste à dénigrer puis à déshumaniser la personne appartenant à une autre classe sociale ou à une culture jugée trop différente de la nôtre. Et il existe toute une différence entre l’admiration que l’on voue à certainEs et le dénie des autres. Considérer quelqu’un comme ayant une qualité inférieure à soi-même, c’est se déshumaniser et entrer sur une voie sans issue. Le racisme, le mépris et la haine, se trouvent à la racine de toutes les guerres et le surhomme appelé par Nietzsche n’est certes pas humain. De fait, la quête d’authenticité conduit l’individu à se connaitre lui-même, impératif socratique, en se libérant de ses peurs, de son eggo narcisique et de l’état de somnolence où il héberge les préjugés de classe contraire à son avènement comme sujet. L’authenticité creuse son sillon dans le renoncement à cette volonté de puissance et elle rejoint l’universel en son point ultime. Et si ce besoin fondamental ne consistait qu’à se connaître soi-même dans ses grandeurs et ses limites, comme porteur d’un projet d’humanité ? Se croire supérieur aux autres relève de la pathologie et lorsque cela devient une obsession pour combler un vide intérieur au détriment de la vie des autres et du bien commun, on doit y mettre le ho-là. La philosophie permet de faire des rapprochements qui sembleraient autrement irrationnels. Dans ce que je viens d’énumérer, je peux inclure l’État Islamique et l’OTAN, certains officiers de police et de nombreux politiciens, tous et toutes déconnectés de l’être humain et de ses besoins fondamentaux parce que trop occupés à rechercher la reconnaisssance, à satisfaire leur volonté de puissance et leurs ambitions personnelles. De ce fait, ils sombrent dans le mépris de l’autre, du différent de soi, et ceci ouvre la porte à la folie meurtrière. Il y a aussi les pense-petits, ceux et celles qui ne voient le monde qu’à partir de leur lorgnette, comme une colonne de chiffres d’où la sensibilité et l’altruisme ont été évacués afin qu’ils ne nuisent pas à leur raisonnement menteur. Pendant que nos dirigeants nous maintiennent dans la peur en menaçant nos acquis sociaux, d’autres tournent le dos à leurs obligations en vendant la patrie aux plus offrants. Méfiez-vous de l’eau qui dort ! Yves Carrier TABLE DES MATIÈRES :
Spiritualité et citoyennetépar Robert Lapointe JÉSUS REVIENDRA! C’est ce qu’annonçait le journal indien Open (New Delhi). Il semblerait, qu’après bien des tribulations, deux groupes de l’Oumma (Communauté des croyants musulmans) survivraient. L’un en Inde rejoignant l’autre en Israël dirigé par un certain Jésus à l’occasion de son retour sur terre avec la mission de restaurer l’Islam partout sur la planète. Apparemment, nous ne serions pas les seuls à attendre le retour du Messie. Les Juifs L’attendent encore. Pour nous, Il est déjà venu et on aurait de bonnes raisons de mal L’accueillir selon le Grand Inquisiteur des Frères Karamazov de Dostoïevski. Chez les Chiites, ce serait le douzième Imam, l’Imam caché. À la fin du XIXème siècle, un soi-disant Mahdi (Messie) donna bien du mal à Kitchener qui voulait s’assurer le contrôle du Soudan. Le projet impérial britannique était de contrôler l’Afrique du nord au sud, alors que celui des Français était de le réaliser d’ouest en est (l’expédition Marchand contraria la trajectoire anglaise à Fachoda sur le Nil). Il faillit y avoir conflit et les seconds cédèrent le Soudan en échange de Madagascar (les reines Victoria d’Angleterre et Ranavalona de la Grande Ile entretenaient une correspondance tandis que les pasteurs protestants y étaient actifs depuis le milieu du XIXème. THÉORIE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE: LA SOCIÉTÉ TRADITIONNELLE L’échec de la société originelle ne s’est produit que dans quelques très rares sociétés: Méso-Amérique et Pérou, Moyen-Orient, Inde et Chine. Ailleurs, la plupart des sociétés dites primitives réussirent à survivre non sans rencontrer divers problèmes (voir La Saga des Béothuks de Bernard Assiniwi) et plusieurs disparurent. Pour Gilles Ritchot, créateur de la Théorie de la Forme urbaine, c’est la difficulté des relations interpersonnelles (avec les processus de rivalité mimétique et de bouc émissaire) qui est à l’origine de l’échec et non la démographie, comme le croyait le psychanalyste Ferenczi (un disciple de Freud), ou d’autres raisons. L’alliance du prophète et du chef accordant leurs discours conduisit à une quête totalitaire dans l’organisation sociale qu’on peut résumer ainsi et qui est toujours valable et recherchée de nos jours à savoir unité entre État ou civilisation, peuple, religion, territoire. On y nage dans un paradigme de l’ordre qui ramène à l’uniformité, au même que craignaient tant les Tupis-Guaranis. La société primitive est dite traditionnelle quand une direction politique est confortée par une direction spirituelle (en fait religieuse), c’est-à-dire une aspiration spirituelle manipulée et mise au service du pouvoir politique ou clérical, ce qui revient au même. Un carcan s’étend alors et seul le développement d’une pensée autonome de la société pour elle-même peut enfoncer le coin pour séparer le politique du religieux dans la gestion de l’État et de la société civile. Les efforts d’Esdras en Babylonie et le mot de Jésus sur l’impôt dû à César pendant que se développait une societas civitas romaine préparaient une réflexion contestatrice sur l’ordre social. Nous y reviendrons plus tard. N’hésitez pas à nous faire parvenir votre date d’anniversaire! ACTIVITÉS SOCIALES Oui, la Ligue de Hockey aux Cartes poursuit ses activités le vendredis et dimanches à compter de 16 heures. Nous mangeons ensemble et nous partageons à l’occasion d’autres activités comme de participer à des événements planifiés par d’autres organismes communautaires, des sorties au restaurant ou à des spectacles., etc. Tout le monde y gagne; nous sommes tous et toutes des championnes et des champions. Au 435 du Roi, 2ème étage. Si les silences m'étaient contéspar Jacques Laplante Si les silences nous étaient racontés Comme mon pays est beau Quand les fleurs enjolivent le paysage Du silence des flots qui caressent les récifs, Et que les mouettes suivent jalousement le butin des pêcheurs. Oui, la modernité instrumentalise les peuples à un ordre économique de marché croissant qui se polarise aux impératifs d’une consommation éhontée toujours de plus en plus excessive. Ceci se manifeste dans sa forme de production sociale des biens, dont le langage de productivité durable des ressources devient la condition préalable au nouvel ordre mondial des marchés. Selon moi, la forme première est le discours qui prône le multiculturalisme sans égard à une interdisciplinarité des relations tant des groupes sociaux que des rapports opérationnels structurants intergénérationnelles qui, à long terme, est voué à sa propre autodestruction pluridimensionnelle humaniste. La modernité technologique rend le tissu social fragmenté dans une interdépendance narcissique au point de confondre leur réalité objective avec leur réalité subjective émotionnelle relationnelle. Les approches tant cognitives que psychosociales ou communautaires ne répondent pas à ces modes pluriels du message de performance. Si nous avions à effectuer une analyse exhaustive où nous pourrions démontrer qu’entre l’australopithèque et l’homo sapiens, les dimensions organisationnelles économiques, politiques, sociales, et spirituelles, des uns ne sont pas si outrancières qu’elles puissent paraître au dire des autres. Il s’agit de comprendre que la similitude de l’orthodoxie de l’agir humain est et demeurera toujours identique même si l’outillage diffère. septembre 2014 L'OTAN constitue une menace pour la paix, The Guardianpar Seumas Milne C’est la perspective de voir l’Ukraine entraînée dans l’alliance militaire occidentale qui est à l’origine du conflit. "Les puissances occidentales opposent une résistance à un règlement négocié de peur d’apparaître faibles" - Illustration Matt Kenyon Pour les maîtres de la guerre occidentaux, c’est un bon moment pour être au Pays de Galles. Une alliance militaire qui se démène depuis des années pour expliquer pourquoi elle existe encore a un ordre du jour chargé pour son sommet de Newport. L’OTAN n’est peut-être pas au centre des plans de Barack Obama et de David Cameron pour lancer une intervention au Moyen-Orient pour rayer de la carte le dit État islamique. Mais après 13 ans d’une occupation sanglante de l’Afghanistan et une intervention désastreuse en Libye, l’alliance occidentale a maintenant un ennemi qui semble enfin faire son affaire. Au cours de sa visite éclair dans l’ancienne république soviétique de l’Estonie aujourd’hui, le président américain a déclaré que l’OTAN était prête à défendre l’Europe contre "l’agression russe". Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen - qui en tant que premier ministre danois en 2003 affirmait catégoriquement que « l’Irak possède des armes de destruction massive ... nous le savons" - a fait publier des images satellites censées démontrer que la Russie a envahi l’Ukraine. Pour ne pas être en reste, le Premier ministre britannique a comparé Vladimir Poutine à Hitler. Le sommet prévoit le déploiement d’une force de réaction rapide à travers l’Europe de l’Est pour dissuader Moscou. La Grande-Bretagne envoie des troupes en Ukraine pour des entraînements. A Washington, les faucons du Congrès poussent des cris d’apaisement tout en exigeant des mesures pour donner à l’Ukraine "une force de combat plus capable de résister" à la Russie. Tout espoir que l’annonce aujourd’hui d’un accord de cessez- le-feu par le président ukrainien puisse signifier la fin du conflit fut anéanti lorsque son premier ministre, Arseny Yatseniuk - favori américain à Kiev – qualifia la Russie "d’état terroriste", et encouragé par Rasmussen, exigea que l’Ukraine soit autorisée à adhérer à l’Otan. C’est précisément la menace que l’Ukraine soit entraînée dans une alliance militaire hostile à la Russie, malgré l’opposition de la plupart des Ukrainiens et de son gouvernement élu de l’époque, qui fut à l’origine de cette crise. Au lieu de maintenir la paix, l’Otan est la cause de l’escalade des tensions et de la guerre. C’est ainsi depuis la création de l’Otan en 1949, à l’apogée de la Guerre Froide, six ans avant le Pacte de Varsovie, traité prétendument défensif contre toute menace soviétique. Il est souvent affirmé que l’alliance a maintenu la paix pendant quarante ans, alors qu’en fait il n’existe pas la moindre preuve que l’Union Soviétique ait jamais eu l’intention d’attaquer. Après l’effondrement de l’Union Soviétique, le Pacte de Varsovie fut comme dûment dissout. Mais pas l’Otan, bien que la raison apparente de son existence ait disparu. Si la paix avait véritablement été son objectif, elle aurait pu être utilement transformée en un dispositif de sécurité collective incluant la Russie, sous les auspices des Nations Unies. Au lieu de cela, elle s’est accordé un nouveau mandat "hors-zone" pour faire la guerre unilatéralement, de la Yougoslavie à l’Afghanistan et la Lybie, comme la garde avancée d’un nouvel ordre mondial dominé par les États-Unis. En Europe, elle a jeté les bases de la guerre en Ukraine en rompant un engagement pris par les États-Unis envers Moscou et en accroissant inexorablement son influence vers l’est : d’abord dans les états de l’ex-Pacte de Varsovie, puis au sein de l’ancienne Union Soviétique elle-même. Mais le "plus gros lot", comme l’a dit l’an dernier le chef du National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie) financé par les États-Unis, c’était l’Ukraine ethniquement divisée. Après que l’Union Européenne a conclu son accord d’association aux implications militaires avec l’Ukraine, excluant tout accord avec la Russie – et que le président ukrainien corrompu mais élu, qui refusa de le signer, fut renversé par un coup d’état soutenu par les États-Unis, on ne peut appeler cela autrement – la Russie ne peut guère être accusée de paranoïa de considérer la main mise sur l’état voisin comme une menace pour ses intérêts fondamentaux. Six mois plus tard, soutenue par Moscou la résistance de l’Ukraine orientale aux nationalistes de Kiev soutenus par l’Otan s’est développée en guerre à part entière. Des milliers de personnes sont mortes, et des violations des droits de l’homme se sont multipliées des deux côtés, tandis que des troupes gouvernementales et leurs auxiliaires irréguliers bombardent des zones civiles et enlèvent, détiennent et torturent de présumés séparatistes sur une échelle gigantesque. Les forces ukrainiennes soutenues par les gouvernements occidentaux incluent des groupes comme le bataillon néo-nazi Azov, dont l’insigne est le crochet de loup des troupes d’assaut nazies pendant la guerre. Le régime de Kiev de plus en plus répressif tente maintenant d’interdire le parti communiste, qui a remporté 13% des suffrages aux dernières élections législatives. Mais l’Otan, dont les membres ont souvent compté des gouvernements fascistes dans le passé, n’a jamais été très pointilleuse en matière de démocratie. Les preuves de ses allégations selon lesquelles des troupes russes ont envahi l’est de l’Ukraine sont également très minces sur le terrain. La fourniture d’armes et une intervention secrète en soutien aux rebelles du Donbass – comprenant des forces spéciales et des irréguliers soutenus par l’état – sont une autre affaire. Mais c’est exactement ce que les puissances de l’Otan, telles que les États-Unis, la Grande Bretagne et la France font depuis des années partout dans le monde, du Nicaragua à la Syrie et la Somalie. L’idée que la Russie a inventé une nouvelle forme de "guerre hybride" en Ukraine est étrange. Ce qui ne veut pas dire que la guerre par procuration entre l’Otan et la Russie en Ukraine ne soit pas horrible et dangereuse. Mais il n’est pas nécessaire d’éprouver une quelconque sympathie pour l’autoritarisme oligarchique de Poutine pour reconnaître que ce sont l’Otan et l’Union Européenne, et non la Russie, qui ont déclenché cette crise – et que ce sont les puissances occidentales qui opposent une résistance à un règlement négocié de peur d’apparaître faibles. Ce règlement devra inclure au minimum l’autonomie fédérale, des droits égaux pour les minorités et la neutralité militaire – en d’autres termes, pas d’Otan. Etant donné l’ampleur de l’effusion de sang et le fait que le centre de gravité politique à Kiev se déplace vers la droite, tandis que l’économie ukrainienne implose, seuls ses sponsors occidentaux peuvent faire qu’un tel accord puisse être appliqué. L’autre choix, après la Crimée, c’est l’escalade et la désintégration. L’Otan aime à se voir comme l’incarnation de la communauté internationale. En réalité c’est un club interventionniste et expansionniste d’états du monde riche et de leurs satellites, utilisé pour mettre en œuvre leurs intérêts économiques et stratégiques. Comme l’Ukraine le démontre, loin de la préserver, l’Otan constitue une menace pour la paix. Seumas Milne The Guardian, mercredi 3 septembre 2014 Traduction : Micheline Borceux Un passage à qualifier au Forum social des peuplespar Renaud Blais La simple tenue du Forum social des peuples est une victoire en soit. En effet, l’idée d’un Forum social regroupant les Québécois, les Canadiens et des Premières Nations a plus de dix ans, ENFIN. Situons d’abord mon passage au Forum social des peuples. Je m’y suis inscrit à titre personnel et non pas dans une délégation de groupe. Il y a du plus, il y a du moins. Le plus avec un groupe,c’est que le soir on se regroupe pour que chacun présente ce qu’il a fait durant la journée, toujours très intéressant. Le moins, c’est qu’on perd un temps fou à se réunir pendant que le forum se déroule, on passe ainsi à côté d’opportunités. Dès le début du Forum social des peuples (FSP), comme le mot de bienvenue traditionnel autochtone retardait, je suis allé à l’atelier sur l’introduction aux bandes dessinées autochtones. Notez ici l’effet de l’expérience. Mon avis est que pour participer pleinement à un forum social il faut prévoir plusieurs alternatives pour chaque plage horaire de notre journée au moment de la planifier. On nous y a présenté des symboles très largement répandus et utilisés autant dans la nature pour marquer le territoire que dans les productions artistiques de nature picturales ou spatiales. Ce fut très intéressant, mais pas évident à présenter ni à la radio, ni à l’écrit. Ensuite, je suis allé participer à un atelier organisé par Kaïros intitulé : L’exercice des couvertures : l’histoire des droits des peuples autochtones qu’on nous enseigne rarement. Kaïros présente cette activité depuis des années et au début, elle consistait à confectionner des couvertures symbolisant les territoires occupés en Amérique du nord par les communautés avant l’arrivée des colonisateurs et immigrants européens missionnaires et commerçants. On nous a d’abord distribué des reproductions de cartes illustrant les territoires occupés par les communautés avant et après la colonisation et la dépossession. On nous a également distribué des cartons de différentes couleurs. L’exercice commence alors que tout le monde est debout sur les couvertures qui occupent l’essentiel du plancher du local. Pendant que les animateurs font état de l’historique de l’atelier, on nous distribue de courts textes numérotés. Les animateurs poursuivent par la lecture de textes d’historiens, souvent non « main stream », relatant différents moments clés de l’histoire de la colonisation des territoires soi-disant vierges… Ces différentes lectures se terminent invariablement par des propos du genre : les détenteurs de cartons bleus, quittez les couvertures et repliez-les vers le centre de la pièce etc. À intervalles réguliers les animateurs invitent aussi les participants à lire les textes qu’ils ont entre les mains qui sont souvent des citations et commentaires d’acteurs de l’époque. Imaginez qu’au terme de cet exercice nous n’étions plus que trois ou quatre personnes toujours sur les couvertures très ratatinées et que la majorité des participantEs en avaient été excluEs. Voyez-y l’évocation de la colonisation dans son application concrète par l’expulsion des différentes communautés de leurs terres ancestrales. Il y eut des moments très forts en émotions quand au moins deux grands-mères la gorge serrée nous racontaient leurs histoires, qu’elles terminaient en queue de poissons, incapables de poursuivre. Celles-ci revivaient très intensément ce que leurs ancêtres, ou elles-mêmes avaient subits en termes de dépossession forcée et d’acculturation. J’en garde pour toujours le souvenir d’un sentiment partagé pendant un moment très fort en émotions. Le matin du deuxième jour, je suis allé à des ateliers très divers. Organising 2.0, sur la Palestine, sur la pertinence de l’indépendance du Québec etc. En après-midi, je suis allé à l’atelier : Vaincre, de l’indignation à l’action. La première partie consistait à écouter plusieurs intervenantEs nous présenter le point de vue de leurs groupes respectifs sur le sens qu’ils donnent à la victoire. Il y eut ensuite quelques échanges pendant lesquels j’ai noté très peu d’écoute réciproque… Nous nous sommes donné rendez-vous le lendemain matin à l’assemblée de convergence Résister à l’impérialisme et au militarisme. Le matin du 23 août, 3e jour du FSP, c’était le début des assemblées de convergence. Dès 9H, nous étions près d’une centaine de personnes à cette première assemblée de convergence Résister à l’impérialisme et au militarisme. Encore une fois, nous avons eu droit à des propos très enthousiastes de la part de personnalités dirigeantEs ou porte-paroles de groupes qui nous ont exposé leurs désirs respectifs de voir converger les luttes de chacunEs vers une utopique unité d’action. Cette assemblée prévue pour tout l’avant-midi s’est avérée plutôt décevante. Après la pause, moment où toutEs les participantEs étaient invitéEs à s’exprimer pour proposer des actions qui pourraient faire converger nos actions, nous nous sommes retrouvé rapidement une simple dizaine de personnes… Avant de quitter, j’ai exprimé avoir des doutes quant à la pertinence de cette formule « assemblée de convergence » où, en principe, nous devrions avoir beaucoup d’écoute pour arriver à faire converger nos luttes respectives vers des actions communes… Malheureusement nous en sommes restés à des vœux. On y a sans doute beaucoup réseauté, et heureusement, des rendez-vous y ont été fixés pour donner suites à tous ces échanges. Ces suites organisées par les différents regroupements concernés par ces luttes contre l’impérialisme et le militarisme nous montrerons jusqu’où ces vœux se concrétiseront. J’ai entendu que des journées thématiques seront proposées… En après-midi, je suis d’abord allé à l’assemblée de convergence sur les médias alternatifs. J’ai attendu, en vain, que surgisse de moi un grand intérêt. J’en suis sorti en me disant, ce que j’ai beaucoup entendu dans les corridors du forum, des concepts des concepts… En deuxième partie de l’après-midi, je suis allé à l’assemblée de convergence sur la démocratie. Il y eut là de longs échanges sur différentes propositions convergentes, par exemple, certains souhaitaient travailler sur la reconstruction de la démocratie tandis que d’autres prétendaient que nous ne pouvons reconstruire la démocratie, puisse que celle-ci n’a jamais existée… Encore une fois des concepts, des concepts. Des suites sont prévues… Avant la fin de nos échanges un phénomène très intéressant c’est produit. Subitement un groupe d’une vingtaine d’Algonquins sont entrés solennellement au son de leurs tambours. Après la fin du chant d’entré dans leur langue, certains d’entre eux, surtout des grand-mères, ont pris la parole pour témoigner de leurs conditions et terminer en invitant tout le monde à venir participer à une rencontre de solidarité avec eux plus tard dans la journée. Leur invitation était pour 17H30. Comme cette délégation a poursuivi sa tournée des assemblées de convergence, ils sont arrivés au rendez-vous indiqué qu’après de 19H… Aparté personnel Avant de poursuivre et de vous faire état de cette rencontre de solidarité avec les Algonquins, il faut que je vous place ma situation personnelle. J’ai obtenu en 2012 ma nationalité Huronne-Wendat. Même si j’ai toujours su que la mère de ma mère était Indienne, je n’ai jamais eu l’occasion de me retrouver dans un quelconque univers culturel indien, avant des expériences récentes. J’ai un souvenir de gens « drôlement costumés » qui sont venus aux obsèques de ma grand-mère. Démerise Picard, devenu Blais en se mariant, je la présente toujours comme la sœur du fondateur du Dépanneur Picard à Wendake. Démerise, je l’ai connu, j’étais ado quand elle est décédée. Démerise a été complètement acculturée très jeune. À 8 ans dans un orphelinat, à 12 ans adoptée par une famille de riches commerçants Blancs. Tout ça pour mettre en contexte le fait que d’obtenir une nationalité de plus, enfouie depuis deux générations, ça dérange le cœur, les tripes et la tête au chapitre de l’identité. J’en suis donc à tenter de retrouver et de cultiver mon identité autochtone. Je suis très fasciné par leurs façons de se concevoir comme faisant réellement partie de la nature. Donc, avec une attitude de communion constante avec l’air, l’eau, les animaux, les plantes, les minéraux etc. Ceci sans avoir encore rien dit de la dimension spirituelle qui contextualise cet espace de la « Grande tortue » sur cette partie de la Terre mère, qu’est l’Amérique du nord. Pour conclure cet aparté personnel le fait de redécouvrir mon identité autochtone me conduit à partager le sort collectif de « rares survivants »; ce qui n’est pas peu n’est-ce pas ? Eh bien, ces Algonquins qui nous ont conviés à cette rencontre de solidarité sont d’une autre famille que celle des Iroquoiens qui en plus des Wendats inclus les Mohawks. Je n’en suis pas aux nuances d’amitié et de rivalité qui règnent entre les communautés autochtones du Canada et du Québec. À cette étape de mon apprivoisement j’en suis aux éléments communs aux Premières nations. En assemblée Comme il se doit, la rencontre commence par une purification à la sauge du lieu pour le nettoyer des intentions de ceux qui y sont passés et de ceux qui viendront. Ceux qui nous ont invité ce sont purifiés chacun chez eux et pour les membres de la délégation cela fut fait au moment de réchauffer les tambours. Nous étions largement plus d’une centaine de personnes présentes dans un auditorium d’un pavillon (qui porte le nom d’un grand donateur d’origine franco ontarienne…) de l’Université d’Ottawa. La partie formelle de la rencontre commence par une écoute des grands-mères qui s’expriment d’abord dans leur langue, qu’ils ont conservée, contrairement aux Wendats. Les Algonquins sont environ trois fois plus nombreux que les Wendats (Affaires indiennes Canada, 2003) et sont constitués d’une douzaine de communautés surtout dans l’Outaouais québécois, en Abitibi et au Témiscaminque et deux en Ontario. Aparté sur les « Kokum » les grands-mères Quand on entend une vielle kokum nous supplier en braillant qu’il faut cesser de détruire la planète et plutôt s’activer à l’entretenir parce que c’est notre seule jardin, cela nous travaille les boyaux à tous. Il ne faut jamais oublier que dans bien des communautés autochtones, les grands-mères sont celles qui désignent, et peuvent en tout temps révoquer les chefs politiques (sachems). Elles sont les personnes les plus importantes de la communauté. Cela est très évident quand on voit comment on les traite. Dès qu’elles sont assises, on leur apporte de quoi boire et aussi de quoi manger. Un autre élément fut très révélateur de l’importance donnée aux grands-mères. Après qu’elles aient terminé de parler, les animateurs (un homme et une femme) ont donné la parole en ordre à ceux qui levaient la main. Après moins d’une dizaine de droit de parole des participantEs, les animateurs indiquent que seulement les personnes en file pourront parler. Il en restait trois ou quatre. Soudainement les grands-mères manifestent leurs désirs de parler. Aussitôt un animateur prend la parole et dit : bon c’est fini les droits de parole, les grands-mères veulent parler. Et on leur donne la parole en annulant les droits de paroles qui restent… Les grands-mères nous ont parlé de la dévastation de leurs terres ancestrales par la déforestation et nous invitent à se solidariser avec leurs communautés pour faire cesser ces empiètements sur leurs terres. Mets tes mocassins dans la trail, viens mettre tes mocassins dans notre trail. Je traduis, ces propos ont été tenus surtout en anglais. En bref, j’ai vécu de nombreux moments très forts en émotions durant cette rencontre. Celle-ci s’est terminé par une distribution de nourriture que sont allés chercher les hommes, comme lorsque ceux-ci, vivant en forêt, vont à la chasse. La chasse n’étant plus de mise à Ottawa, ceux-ci sont allés à l’épicerie et chez une bannière de café. Nous avons tous mangé à notre faim et dans l’ordre, c’est-à-dire d’abord les grands-mères, puis les femmes, les hommes âgés et finalement les autres. C’est pendant que nous mangions, à l’écoute des grands-mères, qu’on a étendu un drapeau des « warriors » (protecteurs de la communauté) ce qui veut dire d’abord les vieux, trésors de sagesse et de connaissances ; en nous invitant à y déposer de l’argent selon nos moyens respectifs. J’ai vécu durant cette rencontre une véritable communion qui m’est apparu bien plus réelle que lorsque très jeune je me présentais à la « sainte table »… Après cette expérience, encore inqualifiable, je suis rentré à ma chambre comme flottant sur un nuage. Je n’avais pas du tout sommeil. Je me suis installé à la salle de lecture (j’étais chez les Oblats, près de l’Université St-Paul) et j’ai lu dans les divers quotidiens jusqu’à tomber de sommeil. Le lendemain nous avions rendez-vous à l’assemblée de mouvements sociaux ou la Déclaration des mouvements sociaux a été finalisée à partir d’un document de base élaboré durant la nuit et une lecture brève des rapports des diverses assemblées de convergence de la veille. Et une très « convergente » cérémonie de clôture au rythme des tambours qui résonnent en Amérique du nord depuis 10 ou 30 millénaires, selon les diverses théories sur le peuplement des Amériques… Quelques mots sur les suites du Forum social des peuples Il faut savoir que de la réussite du FSP dépendait la tenue à Montréal du Forum social mondial en 2016, après Tunis en 2015. Il y avait sur place quelques membres du Conseil international duForum social mondial (FSM) et ceux-ci en rencontre restreinte ont confirmé que le FSP avait été une réussite de rapprochement entre le Québec, le Canada anglais et les Premières nations. Nous aurons donc le FSM à Montréal en 2016. Je parierais que le FSM 2016 se tiendra en août, à cause du climat qui rend presqu’impossible la tenue d’un FSM, pour la première fois dans un pays du nord, en hiver. Cette date est à confirmer. Il y a là un élément très fort de stimulation. Mettons ça à nos agendas. Il y a là aussi tout un défi. Nous avons montré au monde entier (j’ai rencontré des Amazigh, dit souvent Berbères, qui n’apprécient pas du tout de se faire qualifier de Barbares comme les ont qualifié les Grecques au moment de leur conquête partielle de l’Afrique du nord). Des Amazighs donc venus expressément d’Afrique du nord pour le FSP. Pour terminer, si je n’avais pas eu de facilité avec la langue des derniers colonisateurs de l’Amérique du nord, à Ottawa, je me serais promener avec un équipement de traduction et je n’aurais pas pu participer à bien des ateliers où je me suis retrouvé très heureux. À suivre… Renaud Blais, Québec Canadien de passeport, Québécois de naissance et de cœur, Huron-Wendat, no. 4334 en reconstruction. Reconnaissance du travail d'une bénévole au CAPMOLe 8 septembre dernier, à la Nef, la députée de Taschereau, Mme Agnès Maltais, a remis des certificats de reconnaissance pour leur implication bénévole à des membres de plusieurs organismes de la ville de Québec. Mme Monique Toutant, vice-présidente du conseil d’administration du CAPMO a reçu à cette occasion cette reconnaissance pour son implication dans notre organisme notamment au CA et au Comité du CAPMO pour l’accessibilité sociale du transport en commun. Nous tenons à l’en féliciter et à la remercier encore une fois pour son implication et sa détermination à faire reculer toutes formes d’inégalités et d’injustices au sein de notre société. Merci Monique. Yves et tous les membres du CAPMO. Les accords de "libre-échange" sont une attaque contre la démocratiepar Michaël Lessard Au premier jour du Forum social des peuples, le 21 août sur le campus de l'université d'Ottawa, une des centaines d'activités était une conférence sur un sujet d'actualité : l'accord dit de « libre-échange » entre le Canada et l'Union européenne. On pouvait y entendre six représentant-es d'organismes citoyens d'envergure provinciale, fédérale et internationale, dont trois sont du Québec. Pour les porte-parole des organismes représentés, ces accords ne visent pas réellement à améliorer le commerce entre les pays, mais seraient plutôt des traités donnant de nouveaux droits spéciaux aux corporations, au détriment des droits démocratiques des peuples. De nombreux accords pour nous fermer le clapet Larry Brown (National Union of Public and General Employees, NUPGE) souhaite que les gens sachent que les accords de « libre-échange » incluent généralement le principe dit du clapet qui interdit aux gouvernements de rendre public un service ou un secteur économique une fois que ce dernier a été privatisé. L'accord de « libre-échange » entre le Canada et l'Union européenne contiendrait ce principe où, par exemple, une municipalité perdrait le droit de rendre public son service d'eau courante si ce service est privatisé pendant que l'accord est en vigueur. Si un conseil municipal ou un gouvernement change d'avis au sujet d'un service privatisé, une corporation ou un investisseur peut alors traduire les autorités devant un tribunal spécial pour « perte de profits ». Les démocraties n'auraient pas le droit, selon ces accords, de revenir en arrière, à moins d'assumer les coûts élevés des poursuites et des compensations à payer aux corporations. Ces accords permettent aux corporations ou aux investisseurs de poursuivre si des lois nuisent à leurs entreprises. Les mouvements sociaux estiment que des lois légitimes, pour protéger notre environnement ou notre santé, entre autres, peuvent tomber sous ses poursuites. M. Brown prend l'exemple récent de la compagnie Lone Pine (États-Unis) qui veut exploiter le gaz de schiste sous le fleuve Saint-Laurent, qui a poursuivi (en vertu de l'ALÉNA) le Québec étant donné le moratoire sur ce type d'activité. M. Brown fait remarquer que plusieurs accords de type « libre-échange » sont en train d'être produits à travers le monde : un entre le Canada et l'Union européenne (AÉCG/CETA), un pour les régions de l'Asie et du Pacifique (TPP) et un autre entre les États-Unis et l'Union européenne. Des accords qu'il faut garder secrets jusqu'au dernier moment Scott Harris (Trade Justice Network) dénonce les processus jugés antidémocratiques. Il fait valoir que les négociations de ces accords n'accordent strictement aucune participation citoyenne. En fait, même les député-es fédéraux sont exclus des négociations et sont maintenus le plus loin possible des textes. Certaines des corporations intéressées auraient reçu des informations privilégiées selon M. Harris. « Ils ont réalisé que plus les gens ont accès aux textes de ce type d'accord, plus les gens les critiquent et les dénoncent », analyse Scott Harris. Sans l'accès aux textes, les mouvements sociaux émettaient de nombreuses hypothèses sans pouvoir en faire la preuve. Dans le cas de l'accord entre le Canada et l'Union européenne, les textes ont été rendus disponibles par la dissidence d'un fonctionnaire anonyme. Cette fuite est très récente et les organismes citoyens, en particulier les syndicats, en font présentement l'analyse. Pendant qu'ils se donnent des droits, les droits humains... Pour Alexa Conradi (Fédération des femmes du Québec), « ces accords commerciaux font partie d'un capitalisme mondialisé, or le capitalisme a des impacts négatifs sur les femmes et aussi sur les personnes marginalisées ». Si ces accords augmentent l'injustice entre les pays, surtout dans les pays du Tiers monde, ce sont les femmes et leur famille qui écopent davantage. Le contexte d'une compétition internationale injuste génère plus de violence, de militarisation et d'oppression. « Je ne dis pas que ces accords causent directement ces choses, mais ils font partie de ce contexte injuste et violent », ajoute-t-elle. Jacques Létourneau (CSN) y est allé d'un exemple évocateur : « comme le disait Dorval Brunelle (Centre d'études sur l'intégration et la mondialisation, UQÀM), s'il s'agissait d'augmenter l'importation de vins chiliens et d'augmenter l'exportation de notre sirop d'érable, il n'y aurait pas de problème. Sauf que ce n'est pas l'objet de ces accords, qui donnent plutôt des droits aux riches investisseurs ». M. Létourneau ajoute, « j'aimerais voir une personne nous démontrer que le respect des droits humains s'est amélioré depuis les accords de libre-échange. La détérioration des droits humains des populations est assez flagrante.» Jacques Létourneau rappelle que les organismes de défense des droits demandent, depuis toujours, la primauté des droits humains sur les accords ou traités. M. Létourneau a toutefois une bonne nouvelle : il semblerait que le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies espère donner aux droits humains un poids juridique équivalent au poids juridique des traités commerciaux. Dans ce déséquilibre des droits, Alexa Conradi trouve intéressant que les droits de la nature sont désormais reconnus par deux Constitutions, celles de la Bolivie et de l'Équateur. Les peuples, peuvent-ils gagner ? À cette question, Scott Harris constate que plusieurs États ont refusé de tels accords. Le Conseil des Canadiens, un organisme altermondialiste réputé, est fier que près de 80 municipalités ontariennes exigent de ne pas être incluses, sans leur consentement explicite, dans l'accord de libre-échange avec l'Union européenne. Selon ces conférencier-ières, si les mécanismes antidémocratiques sont exposés ou présentés au public, ces accords ne passeront pas, pourvu qu'une lutte citoyenne soit menée toutefois. Pierre-Yves Serinet (Réseau québécois sur l'intégration continentale) conclut qu'il faut créer des espaces pour que les divers peuples du Canada et du Québec puissent lutter ensemble contre ces accords et puissent concevoir des alternatives. Calendrier des activités à venirOctobre 2014
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à jour le 26 septembre 2014 |