Dimanche 04 Decembre 2005 9:20:03 AM

 


Culture et vie spirituelle des personnes engagées socialement


 

(note: en cours de reformulation)


Au départ, le CAPMO s’intéressait surtout aux causes des pro- blèmes de société jusqu’à ce que se posent certaines questions parmi ses membres les plus impliqués :

  1. Connaissons-nous les personnes prises dans les conflits? "
  2. La spiritualité, est-ce simplement être en contact avec soi-même et bercer le petit bébé qui est en nous?"
  3. Qu’est-ce qui fait courir le "militant "? Serait-ce le seul désir d'éviter l'ennui et/ou l'isolement en demeurant seul chez soi ?"
  4. Pourquoi n'est-elle plus "disable" dans notre société la force intérieure qui nous anime ?"
  5. Pourquoi n'osons-nous plus affirmer clairement la spiritualité qui nous anime quand nous donnons notre temps, notre attention, nos personnes au service du prochain  et des pauvres en particulier ?
 


Depuis ce moment  la spiritualité du CAPMO évolue autour de l’idée que les pauvres sont les destinataires privilégiés du salut de Dieu. En effet Dieu aime les pauvres d’une façon différente. Ce sont ces enfants pour qui le monde est trop dur. Pas étonnant qu’avec des lunettes pareilles, le CAPMO soit en position pour découvrir la grandeur du pauvre et qu’il se mette au service du pauvre. Robert nous rappelle que Jésus a choisi la crèche parce qu’en ce lieu il n’y a rien. Pas de concurrence, pas de pseudo-richesse…que Dieu et son amour. D’après Robert, les signes de la présence du Christ se résument  à " la vie fraternelle de chrétiens solidaires dans leurs actions, leur foi et leur espérance ". Il n’en faut pas plus pour conclure que le CAPMO est une bonne nouvelle pour les pauvres.

Gérald nous secoue en affirmant d’entrée de jeu que le volet spiritualité et engagement social du CAPMO est le volet qui à l’air le plus vaporeux. Gérald pose des questions : la spiritualité, est-ce simplement être en contact avec soi-même et bercer le petit bébé qui est en nous? Après nous avoir fait courir, Gérald se demande ensuite : " Qu’est-ce qui fait courir le militant? " et propose des réponses : l’injustice, l’énergie, l’aspect psychique (capacité d’évaluer l’espace dont nous disposons). Répondre à cette question n’est pas simple semble-t-il puisque certains livres abordent la question sous tous ses angles sans apporter de réponses, sauf pour les économistes de l’école néo-libérale qui paraphrasant Adam Smith affirment que c’est l’intérêt personnel de chacun qui les amènent à chercher par leur engagement social une reconnaissance sociale…

Enfin, Gérald nous avoue être renversé de lire et d’entendre les déclarations de chrétiens engagés dans leur milieu qui, lors d’entrevues, disent s’impliquer pour se désennuyer, pour sortir de chez eux, pour voir des gens À ce point de la réunion, tout le monde est captivé…et se demande où est-ce que Gérald s’en va…? Pour finalement conclure qu’il est difficile de parler de l’élément moteur qui nous anime, la spiritualité…Pourquoi? …Parce que ce n’est plus disable dans notre société de parler de cette force intérieure qui nous anime… Et, c’est justement là un beau défi que le CAPMO relève avec brio. Le CAPMO poursuit des activités liée à une dimension spirituelle clairement identifiée et ce avec une discrétion adaptée à l’évolution des mentalités. Ouf!

Jean-Yves intervient ensuite pour nous expliquer comment on la vit cette spiritualité au CAPMO. Évitant la controverse au sujet de l’existence ou non du Saint-Esprit, Jean-Yves nous raconte que la société canadienne de théologie s’est penché lors d’un récent colloque sur les façons de vivre la spiritualité aujourd’hui. Au cours de ce colloque, les présentations tendaient à venir confirmer la théorie établie voulant que notre projet de société, tout comme notre spiritualité est devenue privée…Jusqu’à ce que le CAPMO vienne s’inscrire en faux face à cette vision en affirmant que vivre une spiritualité engagée à plusieurs c’est encore possible. Une spiritualité qui rime avec entraide, célébrer ensemble, prier ensemble, partager, s’écouter…C’est ça le CAPMO.

D’après Jean-Yves, au CAPMO, on pratique l’évangile et non pas la religion. Pour Jean-Yves, une belle image de la spiritualité vécue au CAPMO est le jeûne à relais du refus de la misère. ..et Jean-Yves rappelle l’arrivée de Juliette qui cherchait un groupe de prière en arrivant au CAPMO..pour finalement trouver avec le jeûne à relais un groupe fraternel où on accueille, où on vit comme Dieu et en Dieu. Jean-Yves termine avec une belle image. D’après lui, la question posée à Jésus par les disciples de Jean-Baptiste pourrait aussi être posée au CAPMO :… et comme Jésus, on pourrait répondre : Au CAPMO, les aveugles voient, les boiteux marchent (au sens figuré, bien sûr!) et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres…pour conclure que Dieu est présent parmi nous. Pour toute question ou tout commentaire, contactez-nous!!




Axe spiritualité des personnes engagées socialement (extrait du compte- rendu no. 112) Léo Anctil, Robert Sylvain, Gérald Doré et Jean-Yves Rousseau nous présentent leur vision de la spiritualité au CAPMO.
















page mise à jour le 7 mars 2007