Samedi, 3 mai 2014
À
la salle Marie-Guyart du Pavillon Ernest-Lemieux de l'Université Laval,
de 10:30 à 23:00
Les 12 heures de la Spiritualité,
... pour aller au-delà de la tolérance.
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La
rencontre de l’autre représente un défi constant et il n’est pas donné
à tout le monde de naviguer aisément parmi les difficultés qu’elle
pose. Tous et toutes ne possèdent pas la même aisance lorsqu’ils
rencontrent la différence ou qu’ils se retrouvent en présence d’une
identité étrangère à la leur. De l’ouverture à l’accueil ou encore de
la fermeture à l’ostracisme, les réactions couvrent tout le spectre des
possibles parce que le choc culturel est quelque chose d’inhérent à la
rencontre de l’autre.
Rencontrer l’autre, rencontrer l’Autre.
Voilà bien le défi qui s’impose à nous aujourd’hui, plus que jamais.
Comment rencontrer l’autre … vraiment ? Est-ce seulement possible ? Les
12 heures de spiritualité rassemblent chaque année des personnes
d’horizons spirituels différents qui travaillent dans la diversité, par
le biais de différentes approches thématiques, à traverser les
barrières érigées par les normes propres à chacunE. Aussi, cette année,
le comité a fait le choix d’aborder de front cette dimension de la
rencontre de l’autre qu’est … la tolérance. Nous vous proposons donc,
12 heures de spiritualité … pour aller au-delà de la tolérance
Au
Québec, en 2014, parler de tolérance est un choix risqué tant ce mot a
mauvaise presse. Souvent, il rend inconfortable et fait naître une
diversité d’émotions. La tolérance donne parfois l’impression d’être
une exigence qu’on n’impose qu’à la population d’origine, contrainte
d’accepter la réalité de l’autre, sans réciprocité.
Pourtant,
depuis des décennies, la diversité culturelle et religieuse s’installe
à demeure au Québec, nous ne pouvons plus le nier ni faire comme si de
rien n’était. Pour apprendre à communiquer, il faut se donner les
meilleurs outils. Cette année, les 12 heures de spiritualité font le
pari de croire que nos traditions respectives ont tout ce qu’il faut
pour relever le défi … retourner à ces sources qui nous abreuvent et
nous inspirent, puiser à l’héritage philosophique de l’humanité et aux
ressources des différentes spiritualités.
La tolérance nous
place d’entrée de jeu en face de l’autre et nous impose la présence de
la différence dans ce qu’elle a d’irréductible et d’ineffaçable. Elle
représente le défi de toute société humaine, vivre ensemble, en
permettant à chacun et à chacune d’être lui-même, dans son inaliénable
altérité.
Si les pouvoirs civils ont pour mandat de garantir à
chacun l’environnement, les moyens matériels et la liberté de ce faire,
l’exercice effectif de cette liberté appartient à chacun. La tolérance
est une vertu qui affirme cela, la reconnaissance du respect et de la
liberté d’être de chacun et d’être nous-mêmes. Nos traditions
spirituelles respectives viennent nourrir cet être et alimenter
l’ouverture qui le constitue.
Il serait certes possible de nous
en tenir à cela. Nous tolérer et simplement nous reconnaître
mutuellement les uns les autres. Il nous apparaît cependant que cela
comporte le risque de cultiver l’isolement et l’indifférence réciproque
alors que nous possédons tant de richesses à partager. Les
organisateurs des 12 heures de spiritualité croient qu’il est possible,
voire essentiel, de pousser plus avant l’exercice de la tolérance,
d’aller au-delà de celle-ci pour entrer dans un univers commun où l’on
accepte non seulement l’existence de l’autre, mais où l’on partage et
met en commun la richesse des uns et des autres pour coexister dans un
même devenir. Cette année, c’est le défi que se proposent de relever
les 12 heures de spiritualité.
Daniel Fradette pour le comité organisateur de 12 heures de spiritualité
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