La feuille de chou
Ça Roule au CAPMO est
l'occasion de connaître les dernières nouvelles du
CAPMO ainsi que des divers enjeux de
notre société à la source de nos actions.
La feuille de chou est
publiée à tous les mois et envoyée à tous
nos membres. Sur cette page sera présenté le dernier
numéro ou encore l'avant-dernier dépendant de la
conjoncture. Un remvoi détaillé aux numéros
précédants sera installé ici à droite
de cette page au moyen d'un menu.
... aussi en format pdf
ÇA ROULE AU CAPMO
Année 8 - Numéro 2
OCTOBRE 2007
MOT DE LA
PERMANENCE
L’automne
s’installe lentement, mais sûrement ! L’assemblée
générale
est maintenant derrière nous ! Nous
voici maintenant prêts à entamer l’année. Le plan d’action adopté, nous pouvons
maintenant aller de l’avant ! Il va
sans dire que la « priorisation »
que nous avons effectuée apporte un éclairage
intéressant sur notre ambitieux plan d’action !
Partenariat
avec la Maison Jésus-Ouvrier
Cette
année, le CAPMO travaillera en partenariat avec la Maison
Jésus-ouvrier dans une perspective d’effectuer un
inventaire des ressources de la région de Québec,
histoire de mieux connaître les milieux respectifs dans lequel
nous oeuvrons. Par ailleurs, nous
chercherons à organiser divers événements
participatifs et rassembleurs qui permettront de donner la parole aux
personnes, groupes ou organismes vivant dans la région. Pour ce faire,
le CAPMO dégagera la permanence à raison d’une
journée semaine pour l’atteinte d’objectifs communs.
Une
école de citoyenneté en devenir...
Cette
année encore, une série d’ateliers abordant divers
thèmes vous sera proposée dans le cadre de ce que
l’on appelle École
de citoyenneté. Cependant,
nous tenterons de définir collectivement ce que nous voulons
concrètement comme école : quelle vision avons-nous de
cette intuition qui nous suit depuis un bon moment ?
Les personnes intéressées à
s’impliquer dans ce projet sont les bienvenues ! Robert Lapointe poursuit également ses
ateliers sur la Théorie de la société civile. Ces derniers se dérouleront à
tous les 3e
jeudi du mois, de 9h30 à midi. Jonathan Lacasse nous propose divers ateliers
sur l’histoire humaine de la Grèce à aujourd’hui. Ceux-ci se dérouleront à tous
les 1er et 3e vendredi du mois, de 12h à 15h. Finalement,
Carol Anctil nous proposera, à l’hiver, une série
de 10 ateliers sur l’environnement décisionnel global. Le tout débutera le samedi
13 janvier, et ce, à chaque deux semaines, de 9h30 à
midi. Pour plus de détails, nous
vous invitons à lire le document accompagnant l’envoi
Atelier de conversation biblique
Par
ailleurs, dans l’optique d’animer la quête de sens, Jean-Paul
Asselin nous propose des ateliers de conversation
biblique,
d’un point de vue populaire, libérateur, sur des sujets modernes. Ils se dérouleront à tous les
derniers lundi du mois de 19h00 à 21h00.
Commission
Bouchard-Taylor
Vous
l’aurez deviné… suite à
l’assemblée générale, les membres
présents ont démontré l’intérêt
à ce que le CAPMO dépose un mémoire dans le cadre
de la commission parlementaire sur « les accomodements
raisonnables ». Une rencontre
spéciale devrait avoir lieu dans la première semaine
d’octobre. Si vous êtes
intéresséEs à mettre la main à la
pâte, contactez-nous!
Jonathan Lacasse et Michaël Lessard
permanents du CAPMO
SOUFFLE COMMUN AU COEUR
DE L'ENGAGEMENT SOCIAL - UN COMPTE-RENDU
Ce sont
plus d’une trentaine de personnes qui sont venues
assister
à l’atelier animé conjointement par le CPRF et le CAPMO.
Au coeur des
discussions…
ce qui nous anime et comment nos engagements, aussi diversifié
soient-ils prennent sens.
C’est
à partir des suites de la demarche du CPRF, “Ça
nous touché,
on bouge”, que
l’équipe
d’animation a fait vivre un deux heures de partage sur ce qui nous
anime. Les
personnes présentes ont ainsi été en mesure de
s’exprimer et de partager sur leur valeur, leur
lieu d’appartenance en plus de nous mentionner
l’événement qui leur a donné ce désir de
s’engager socialement. Bref,
nous avons vécu un riche moment où, au cœur de nos
engagements,
prenaient racines ce désir de donner un sens, individuel et
collectif, à nos vies militantes.
CONSEIL
D'ADMINISTRATION ÉLARGI ET RÈGLEMENTS
GÉNÉRAUX
Lors
de l’assemblée générale de juin, votre
conseil d’administration a déposé un document
relatif aux règlements généraux.
À
ce moment, il avait été mentionné qu’au
courant de la prochaine année, vous seriez invité
à vous prononcer sur lesdits règlements.
Alors,
vous êtes cordialement invités à participer
à un conseil d’administration élargi qui portera
sur la question. Nous passerons en
revue chacun des éléments se retrouvant dans le document. Évidemment,
il va sans dire que votre présence est importante.
Il
s’agit d’un événement démocratique
où votre participation est indispensable puisque ce document
régira la vie démocratique du CAPMO (après
adoption en AG). Nous
vous invitons à lire le document joint dans cet envoi et ainsi
mieux vous préparer pour cette rencontre qui aura lieu : mardi,
le 16 octobre de 12h00 à 15h30. Nous vous invitons à apporter un plat
à partager pour le dîner.
Par
ailleurs, notez que suite à cette rencontre, une
assemblée générale extraordinaire aura lieu le 1er
novembre en soirée en vue de l’adoption des
règlements généraux.
17 OCTOBRE
2007: JOURNÉE MONDIALE DU REFUS DE LA MISÈRE 20e ANNIVERSAIRE
Cette
année, le 17 octobre, Journée mondiale du refus de la
misère, fête
son 20e anniversaire. Plusieurs
événements sont à prévoir, donc un grand
rassemblement d’envergure internationale
à Paris, là où il y a 20 ans, 100 000 personnes se
sont rassemblées et ont criées leur refus de la
misère. À Québec, au moment d’écrire
ces lignes, diverses activités se dérouleront. Nous serons à meme, via la liste
courriel, de vous faire part des diverses actions prévues. Mais avant… un peu d’histoire.
Le
17 octobre 1987, à l’appel du Père Joseph Wresinski
100 000 défenseur-es des droits humains se sont
rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris,
pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de
l’ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler
l’humanité à s’unir pour faire respecter les
droits humains. Une Dalle, proclamant ce message, a été
inaugurée à cette occasion sur le Parvis
des Droits de l’Homme et des Libertés,
là où fut signée, en 1948, la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme.
Les
100 000 personnes présentes étaient des citoyens et des
citoyennes de toutes origines, de tous milieux, et de toutes croyances.
Certain-es représentaient de hautes autorités publiques,
internationales, nationales ou locales. D’autres
étaient des personnes et des familles vivant elles-mêmes
dans la grande pauvreté et y résistant quotidiennement.
Depuis
cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et
tous ceux et celles qui refusent la misère et l’exclusion
se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur
solidarité et de leur engagement pour que la dignité et
la liberté de tous et toutes soient respectées :
ainsi est née la Journée
mondiale du refus de la misère. Le
17 octobre 1992, Monsieur Javier Pérez de Cuéllar, ancien
Secrétaire général de l’ONU, au nom
d’un groupe de personalités internationales
rassemblées dans le Comité pour la Journée
mondiale du refus de la misère,
lançait un appel pour la reconnaissance du 17 octobre. Le 22 décembre 1992, le 17 octobre est
proclamé Journée
internationale pour l’élimination de la pauvreté
par l’Assemblée genérale des Nations Unies. Depuis,
les initiatives pour célébrer cette journée
n’ont cessé de se multiplier. Dans
de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le
17 de chaque mois.
Pour plus d’information, nous vous
invitons à visiter le site internet sur le 17 octobre : www.17oct.org .
1er FORUM SOCIAL QUÉBÉCOIS : UN FRANC
SUCCÈS
Un succès éclatant avec plus de 5000
participants au Forum social québécois (FSQ)
(Montréal, le 26 août 2007) – Plus de 5000
personnes, dont le tiers provenant de l'extérieur de
Montréal, ont participé au tout premier Forum social
québécois qui a eu lieu à l'UQAM du 23 au 26
août. Il s'agissait du plus gros rassemblement de la gauche dans
l'histoire du Québec. Ainsi, les mouvements communautaires,
syndicaux, féministes, écologistes, étudiants,
LGBT, autochtones et autres militantEs de tous les horizons ont
travaillé à affirmer leur solidarité et leur
volonté de poursuivre des actions en commun.
L'événement s'est terminé par une marche
manifestive de 2000 personnes dans les rues de Montréal.
L'Assemblée des mouvements sociaux, qui a réuni
plus de 500 personnes ce matin, s'est terminée par un appel
à la mobilisation. C'est ainsi que les participantEs ont convenu
d'une semaine de mobilisation à la grandeur du Québec en
janvier, qui se culminera par une journée d'action le 26, dans
le cadre de la journée mondiale d'action du Forum social mondial
à laquelle participeront des milliers d'organisations à
travers le monde. Par ailleurs, l'Assemblée a lancé
l'Appel solidaire des mouvements sociaux UniEs pour l'avenir du
Québec et du monde, qui est actuellement signé par 71
organisations.
Des dizaines de propositions ont aussi été
formulées pendant le FSQ et affichées sur la Murale de
propositions. Notons l'invitation lancée par l'Assemblée
des Premières Nations du Québec et du Labrador à
faire circuler une résolution d'appui à leurs
démarches afin que le gouvernement du Canada change sa position
et vote en faveur du projet de Déclaration sur les droits des
peuples autochtones, qui est présentement débattue devant
l'ONU. Cette résolution a déjà reçu l'appui
de quelques centaines de personnes. L'Association pour une
solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) a
lancée un appel aux mouvements sociaux pour qu'ils se joignent
à la lutte pour la gratuité scolaire et aux actions
à venir. Notons également l'annonce du lancement de la
campagne Couvrir les besoins et sortir de la pauvreté, cet
automne, par le Collectif pour un Québec sans pauvreté
ainsi que la journée de mobilisation contre la guerre en
Afghanistan et pour le retrait des troupes le 27 octobre par le
Collectif échec à la guerre et l'Alliance canadienne pour
la paix.
Place
Émilie-Gamelin
Plus de 2000 personnes ont fréquenté quotidiennement la
place Émilie-Gamelin durant le FSQ. En collaboration avec
Moisson Montréal et Poubelle anonyme, l'équipe de
L'Être Terre a fourni gratuitement 1500 repas par jour à
partir de denrées récupérées. Le
comité organisateur du FSQ a innové en ne clôturant
pas le parc afin d'être plus inclusif. Les gens du quartier ont
été enchantés de cette initiative et ont investi
l'espace. Plusieurs itinérants ont même dormi dans la
tente des Alternatives en échange de quelques rondes de
sécurité.
Pour sa troisième édition, l'Écofest s'est
associé au FSQ en s'installant à la place
Émilie-Gamelin, devenue pour l'occasion zone zéro
déchet. Une vingtaine de kiosques et plus d'une dizaine
d'ateliers participatifs concernant notamment l'agriculture urbaine et
le compost, ainsi que des ateliers de réparation vélo ont
eu lieu. Un bilan environnemental sera effectué prochainement.
Volet culturel
Plus d'une centaine d'artistes engagés ont participé
bénévolement à la programmation culturelle du FSQ
au cours de 150 performances et expositions. Entre autres, le Cabaret
multidisciplinaire à l'Union française a attiré
plus de 500 personnes les vendredi et samedi. Plusieurs
créations collectives ont permis de donner la parole aux
artistes. Au cours du festival du cinéma engagé, plus de
cinquante films, courts-métrages et documentaires ont
été projetés.
Les organisateurs dressent un premier bilan très positif de
l'événement, qui a permis la tenue de plus de 400
activités, dont quatre grandes conférences qui ont
attiré 1500 personnes, le forum des enfants, 70 kiosques, le
tout soutenu par une équipe de plus de 300
bénévoles. Le comité organisateur tient à
remercier l'UQAM et la Ville de Montréal pour leur soutien tout
au long de l'événement.
Nathalie Guay,
Coordonnatrice des communications pour le FSQ
L'ENVOIE DU CAPMO PAR COURRIEL
C’est maintenant fait ! Nous avons mis en place le
nécessaire pour vous faire parvenir notre envoi en format
électronique, faisant ainsi diminuer nos coûts de
production et donnant également un coup de main à
l’environnement ! Alors, si vous aviez oublié
de nous faire part de votre intérêt à joindre
l’envoi électronique, écrivez-nous un courriel
à l’adresse suivante : carrefour@capmo.org.
PARLER, ÉCOUTER ET RÉFLÉCHIR
ENSEMBLE... POUR CHANGER
Par Joseph Dansereau (neuvième de neuf articles)
L’article qui suit est paru dans le « Bulletin de
liaison de l’ADDS-QM » de juin 2007, page 7 et comme
l’entête ci-haut l’indique, il est le dernier
d’une série de 9 articles.
Le
« bon » pauvre et la démocratie
« Le bon pauvre de notre système est
celui qui croit à la richesse, à ses valeurs, qui
l’espère et l’admire, et éprouve
continuellement le désir de tendre vers elle. S’il
venait à ne plus y croire, il risquerait d’inventer
d’autres formes et valeurs, établissant un autre
système absolument différent et qui, peut être,
pourrait ridiculiser le riche et sa volonté maniaque de
possession. » 1
La question est de savoir quelle est l’image mentale
qui nous vient à l’esprit quand nous utilisons le mot
« richesse ». Or, il semble que cette image
de la richesse dans les pays occidentaux se résume à la
richesse matérielle dont le principal symbole est
l’importance de son statut social relié à la
possession de plus d’argent que les autres. Mais comment
peut-on définir le mot « richesse » sans
parler de la question matérielle (argent) ? Nous
verrions alors que peu importe la valeur de nos biens matériels,
la question n’est pas d’en posséder plus, mais de
prendre conscience que chacunE a une grande quantité de
richesses humaines et que les autres aussi en possèdent
autant. Riche d’expériences, de savoirs
irremplaçables à cause de son vécu et pouvant
être partagés avec d’autres pour s’enrichir
mutuellement. Là, pourrait prendre racine une
véritable solidarité à la place de
solidarité superficielle (groupe de pression).
Comme nous le disions au début du 8e article le
mois dernier, la communication « ouverte, libre et
régulière entre toutes les personnes au sein d’une
organisation regroupées dans un même lieu, demeure encore
aujourd’hui quasi inexistante ». Nous disions aussi en
conclusion, que nous allions fournir des repères pour mieux
identifier ce lieu de « libre parole
citoyenne ». Avant d’y arriver, nous rappelons
l’événement qui a eu cours à l’ADDS,
le 21 février dernier, et qui était animé par le
RÉPAC. À cette occasion nous avons eu la chance de
vivre un petit bout (moins d’une heure) de ce que voulait dire la
« libre parole » en abordant ce que signifiait
pour nous, la démocratie. Mais l’ordre du jour que
nous avions accepté, nous a contraint à cesser cette
parole citoyenne libre. Toutefois, un fait est certain, le haut
degré de satisfaction encourage la répétition de
telles rencontres.
Voici donc des signes qui aideront à se
représenter ce que voudrait dire une démocratie plus
authentique et directe :
1- Les organisateur-trices de ce
« lieu de parole collective » utilisent tous les
moyens, de façon motivante, pour inviter tous et toutes les
membres (lettre d’invitation, téléphone
personnalisé et contacts directs entre membres).
2- Plus de 90 % du temps est consacré
à la libre expression de
chacunE. L’équipe d’animation est perçue comme
neutre et aide à
approfondir, clarifier, analyser et structurer tous les propos tenus.
3- L’arrangement physique de la salle est
disposé en
demi-cercle, de telle sorte que chaque participant peut s’adresser
à
l’assemblée et non à l’équipe d’animation.
4- Plus les membres s’expriment librement,
plus ils/elles découvrent ce qu’ils partagent, comment et
pourquoi.
5- La règle de participation est que chaque
membre peut parler
librement et sans limite de durée mais dans l’ordre de demande
de la
parole. Aucun autre statut social que celui de citoyenNe est
reconnu.
6- Le nombre de membres qui prennent la parole
dépasse et de loin les meilleures participations aux
assemblées générales traditionnelles.
7- Les animateur-trices incitent à la
prise de parole par le plus grand nombre possible. Ils visent que
100 % des membres s’expriment.
8- La participation du grand nombre
dégage les diverses dimensions de la vie et des dynamiques de la
collectivité réunie.
9- Les membres du lieu de parole
écoutent attentivement chaque personne qui parle et qui dit ce
qui lui vient alors à l’esprit sur le moment.
10- Les responsables de ce lieu de parole diffusent, à
l’ensemble de tout le membership (ou de la collectivité
impliquée), un compte-rendu de ce que l’assemblée a
réussi à exprimer et à mettre en lumière.
C’est un lieu exclusivement de communication2 entre nous qui
influencerait les structures d’autorité actuelles, par exemple
comme
cela se passe à l’ADDS (l’assemblée
générale, le Comité organisateur,
les comités, les sessions de formation), ces structures
décisionnelles
demeurant en place. Quelle richesse désirons-nous
vraiment ?
Source :
BRUYÈRE, Jean-Michel et SAMB, Issa, « La guerre aux
pauvres », édition Sens & Tonka
ROUTIER, Jean et Alice LABRÈQUE, « La communication
collective – Sa découverte et ses
méthodes », Chicoutimi, Les éditions JCL inc.,
2004, 177 p.
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