Samedi 03 Decembre 2005 9:53:44 PM

 


La Feuille de Chou


 


La feuille de chou Ça Roule au CAPMO est l'occasion de connaître les dernières nouvelles du CAPMO ainsi que des divers enjeux de notre société à la source de nos actions.  La feuille de chou est publiée à tous les mois et envoyée à tous nos membres. Sur cette page sera présenté le dernier numéro ou encore l'avant-dernier dépendant de la conjoncture. Un remvoi détaillé aux numéros précédants  sera installé ici à droite de cette page  au moyen d'un menu.
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MOT DE LA PERMANENCE
L’automne s’installe lentement, mais sûrement !  L’assemblée générale est maintenant derrière nous !  Nous voici maintenant prêts à entamer l’année.  Le plan d’action adopté, nous pouvons maintenant aller de l’avant !  Il va sans dire que la « priorisation » que nous avons effectuée apporte un éclairage intéressant sur notre ambitieux plan d’action !

Partenariat avec la Maison Jésus-Ouvrier 
Cette année, le CAPMO travaillera en partenariat avec la Maison Jésus-ouvrier dans une perspective d’effectuer un inventaire des ressources de la région de Québec, histoire de mieux connaître les milieux respectifs dans lequel nous oeuvrons.  Par ailleurs, nous chercherons à organiser divers événements participatifs et rassembleurs qui permettront de donner la parole aux personnes, groupes ou organismes vivant dans la région.  Pour ce faire, le CAPMO dégagera la permanence à raison d’une journée semaine pour l’atteinte d’objectifs communs.

Une école de citoyenneté en devenir...
Cette année encore, une série d’ateliers abordant divers thèmes vous sera proposée dans le cadre de ce que l’on appelle École de citoyenneté.  Cependant, nous tenterons de définir collectivement ce que nous voulons concrètement comme école : quelle vision avons-nous de cette intuition qui nous suit depuis un bon moment ?  Les personnes intéressées à s’impliquer dans ce projet sont les bienvenues ! Robert Lapointe poursuit également ses ateliers sur la Théorie de la société civile.  Ces derniers se dérouleront à tous les 3e jeudi du mois, de 9h30 à midi.  Jonathan Lacasse nous propose divers ateliers sur l’histoire humaine de la Grèce à aujourd’hui.  Ceux-ci se dérouleront à tous les 1er et 3e vendredi du mois, de 12h à 15h. Finalement, Carol Anctil nous proposera, à l’hiver, une série de 10 ateliers sur l’environnement décisionnel global.  Le tout débutera le samedi 13 janvier, et ce, à chaque deux semaines, de 9h30 à midi.  Pour plus de détails, nous vous invitons à lire le document accompagnant l’envoi

Atelier de conversation biblique
Par ailleurs, dans l’optique d’animer la quête de sens, Jean-Paul Asselin nous propose des ateliers de conversation biblique, d’un point de vue populaire, libérateur, sur des sujets modernes.   Ils se dérouleront à tous les derniers lundi du mois de 19h00 à 21h00. 

Commission Bouchard-Taylor
Vous l’aurez deviné… suite à l’assemblée générale, les membres présents ont démontré l’intérêt à ce que le CAPMO dépose un mémoire dans le cadre de la commission parlementaire sur « les accomodements raisonnables ».  Une rencontre spéciale devrait avoir lieu dans la première semaine d’octobre.  Si vous êtes intéresséEs à mettre la main à la pâte, contactez-nous!
 
Jonathan Lacasse et Michaël Lessard
permanents du CAPMO
SOUFFLE COMMUN AU COEUR
DE L'ENGAGEMENT SOCIAL - UN COMPTE-RENDU
Ce sont plus d’une trentaine de personnes qui sont venues assister à l’atelier animé conjointement par le CPRF et le CAPMO.  Au coeur des discussions… ce qui nous anime et comment nos engagements, aussi diversifié soient-ils prennent sens.  C’est à partir des suites de la demarche du CPRF, “Ça nous touché, on bouge”, que l’équipe d’animation a fait vivre un deux heures de partage sur ce qui nous anime.  Les personnes présentes ont ainsi été en mesure de s’exprimer et de partager sur leur valeur,  leur lieu d’appartenance en plus de nous mentionner l’événement qui leur a donné ce désir de s’engager socialement.  Bref, nous avons vécu un riche moment où, au cœur de nos engagements, prenaient racines ce désir de donner un sens, individuel et collectif, à nos vies militantes.
CONSEIL D'ADMINISTRATION ÉLARGI ET RÈGLEMENTS GÉNÉRAUX
Lors de l’assemblée générale de juin, votre conseil d’administration a déposé un document relatif aux règlements généraux.  À ce moment, il avait été mentionné qu’au courant de la prochaine année, vous seriez invité à vous prononcer sur lesdits règlements. Alors, vous êtes cordialement invités à participer à un conseil d’administration élargi qui portera sur la question.   Nous passerons en revue chacun des éléments se retrouvant dans le document.   Évidemment, il va sans dire que votre présence est importante.  Il s’agit d’un événement démocratique où votre participation est indispensable puisque ce document régira la vie démocratique du CAPMO (après adoption en AG).  Nous vous invitons à lire le document joint dans cet envoi et ainsi mieux vous préparer pour cette rencontre qui aura lieu : mardi, le 16 octobre de 12h00 à 15h30.  Nous vous invitons à apporter un plat à partager pour le dîner.

Par ailleurs, notez que suite à cette rencontre, une assemblée générale extraordinaire aura lieu le 1er novembre en soirée en vue de l’adoption des règlements généraux.
17 OCTOBRE 2007: JOURNÉE MONDIALE DU REFUS DE LA MISÈRE 20e ANNIVERSAIRE
Cette année, le 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère, fête son 20e anniversaire.  Plusieurs événements sont à prévoir, donc un grand rassemblement d’envergure internationale à Paris, là où il y a 20 ans, 100 000 personnes se sont rassemblées et ont criées leur refus de la misère.  À Québec, au moment d’écrire ces lignes, diverses activités se dérouleront.  Nous serons à meme, via la liste courriel, de vous faire part des diverses actions prévues.  Mais avant… un peu d’histoire.

   Le 17 octobre 1987, à l’appel du Père Joseph Wresinski 100 000 défenseur-es des droits humains se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l’ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l’humanité à s’unir pour faire respecter les droits humains. Une Dalle, proclamant ce message, a été inaugurée à cette occasion sur le Parvis des Droits de l’Homme et des Libertés, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.  Les 100 000 personnes présentes étaient des citoyens et des citoyennes de toutes origines, de tous milieux, et de toutes croyances. Certain-es représentaient de hautes autorités publiques, internationales, nationales ou locales.  D’autres étaient des personnes et des familles vivant elles-mêmes dans la grande pauvreté et y résistant quotidiennement.

   Depuis cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux et celles qui refusent la misère et l’exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous et toutes soient respectées : ainsi est née la Journée mondiale du refus de la misère. Le 17 octobre 1992, Monsieur Javier Pérez de Cuéllar, ancien Secrétaire général de l’ONU, au nom d’un groupe de personalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée mondiale du refus de la misère, lançait un appel pour la reconnaissance du 17 octobre.  Le 22 décembre 1992, le 17 octobre est proclamé Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté par l’Assemblée genérale des Nations Unies. Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n’ont cessé de se multiplier.  Dans de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le 17 de chaque mois.     Pour plus d’information, nous vous invitons à visiter le site internet sur le 17 octobre : www.17oct.org .

1er FORUM SOCIAL QUÉBÉCOIS : UN FRANC SUCCÈS
Un succès éclatant avec plus de 5000 participants au Forum social québécois (FSQ)
 (Montréal, le 26 août 2007) – Plus de 5000 personnes, dont le tiers provenant de l'extérieur de Montréal, ont participé au tout premier Forum social québécois qui a eu lieu à l'UQAM du 23 au 26 août. Il s'agissait du plus gros rassemblement de la gauche dans l'histoire du Québec. Ainsi, les mouvements communautaires, syndicaux, féministes, écologistes, étudiants, LGBT, autochtones et autres militantEs de tous les horizons ont travaillé à affirmer leur solidarité et leur volonté de poursuivre des actions en commun. L'événement s'est terminé par une marche manifestive de 2000 personnes dans les rues de Montréal.

 L'Assemblée des mouvements sociaux, qui a réuni plus de 500 personnes ce matin, s'est terminée par un appel à la mobilisation. C'est ainsi que les participantEs ont convenu d'une semaine de mobilisation à la grandeur du Québec en janvier, qui se culminera par une journée d'action le 26, dans le cadre de la journée mondiale d'action du Forum social mondial à laquelle participeront des milliers d'organisations à travers le monde. Par ailleurs, l'Assemblée a lancé l'Appel solidaire des mouvements sociaux UniEs pour l'avenir du Québec et du monde, qui est actuellement signé par 71 organisations.

 Des dizaines de propositions ont aussi été formulées pendant le FSQ et affichées sur la Murale de propositions. Notons l'invitation lancée par l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador à faire circuler une résolution d'appui à leurs démarches afin que le gouvernement du Canada change sa position et vote en faveur du projet de Déclaration sur les droits des peuples autochtones, qui est présentement débattue devant l'ONU. Cette résolution a déjà reçu l'appui de quelques centaines de personnes. L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) a lancée un appel aux mouvements sociaux pour qu'ils se joignent à la lutte pour la gratuité scolaire et aux actions à venir. Notons également l'annonce du lancement de la campagne Couvrir les besoins et sortir de la pauvreté, cet automne, par le Collectif pour un Québec sans pauvreté ainsi que la journée de mobilisation contre la guerre en Afghanistan et pour le retrait des troupes le 27 octobre par le Collectif échec à la guerre et l'Alliance canadienne pour la paix.

Place Émilie-Gamelin
Plus de 2000 personnes ont fréquenté quotidiennement la place Émilie-Gamelin durant le FSQ. En collaboration avec Moisson Montréal et Poubelle anonyme, l'équipe de L'Être Terre a fourni gratuitement 1500 repas par jour à partir de denrées récupérées. Le comité organisateur du FSQ a innové en ne clôturant pas le parc afin d'être plus inclusif. Les gens du quartier ont été enchantés de cette initiative et ont investi l'espace. Plusieurs itinérants ont même dormi dans la tente des Alternatives en échange de quelques rondes de sécurité.
 Pour sa troisième édition, l'Écofest s'est associé au FSQ en s'installant à la place Émilie-Gamelin, devenue pour l'occasion zone zéro déchet. Une vingtaine de kiosques et plus d'une dizaine d'ateliers participatifs concernant notamment l'agriculture urbaine et le compost, ainsi que des ateliers de réparation vélo ont eu lieu. Un bilan environnemental sera effectué prochainement.

Volet culturel
Plus d'une centaine d'artistes engagés ont participé bénévolement à la programmation culturelle du FSQ au cours de 150 performances et expositions. Entre autres, le Cabaret multidisciplinaire à l'Union française a attiré plus de 500 personnes les vendredi et samedi. Plusieurs créations collectives ont permis de donner la parole aux artistes. Au cours du festival du cinéma engagé, plus de cinquante films, courts-métrages et documentaires ont été projetés.
Les organisateurs dressent un premier bilan très positif de l'événement, qui a permis la tenue de plus de 400 activités, dont quatre grandes conférences qui ont attiré 1500 personnes, le forum des enfants, 70 kiosques, le tout soutenu par une équipe de plus de 300 bénévoles. Le comité organisateur tient à remercier l'UQAM et la Ville de Montréal pour leur soutien tout au long de l'événement.

Nathalie Guay,
Coordonnatrice des communications pour le FSQ

L'ENVOIE DU CAPMO PAR COURRIEL
C’est maintenant fait !  Nous avons mis en place le nécessaire pour vous faire parvenir notre envoi en format électronique, faisant ainsi diminuer nos coûts de production et donnant également un coup de main à l’environnement !  Alors, si vous aviez oublié de nous faire part de votre intérêt à joindre l’envoi électronique, écrivez-nous un courriel à l’adresse suivante : carrefour@capmo.org.

PARLER, ÉCOUTER ET RÉFLÉCHIR ENSEMBLE... POUR CHANGER
Par Joseph Dansereau (neuvième de neuf articles)
L’article qui suit est paru dans le « Bulletin de liaison de l’ADDS-QM » de juin 2007, page 7 et comme l’entête ci-haut l’indique, il est le dernier d’une série de 9 articles.

Le « bon » pauvre et la démocratie

   « Le bon pauvre de notre système est celui qui croit à la richesse, à ses valeurs, qui l’espère et l’admire, et éprouve continuellement le désir de tendre vers elle.  S’il venait à ne plus y croire, il risquerait d’inventer d’autres formes et valeurs, établissant un autre système absolument différent et qui, peut être, pourrait ridiculiser le riche et sa volonté maniaque de possession. » 1

   La question est de savoir quelle est l’image mentale qui nous vient à l’esprit quand nous utilisons le mot « richesse ».  Or, il semble que cette image de la richesse dans les pays occidentaux se résume à la richesse matérielle dont le principal symbole est l’importance de son statut social relié à la possession de plus d’argent que les autres.  Mais comment peut-on définir le mot « richesse » sans parler de la question matérielle (argent) ?  Nous verrions alors que peu importe la valeur de nos biens matériels, la question n’est pas d’en posséder plus, mais de prendre conscience que chacunE a une grande quantité de richesses humaines et que les autres aussi en possèdent autant.  Riche d’expériences, de savoirs irremplaçables à cause de son vécu et pouvant être partagés avec d’autres pour s’enrichir mutuellement.  Là, pourrait prendre racine une véritable solidarité à la place de solidarité superficielle (groupe de pression).

   Comme nous le disions au début du 8e article le mois dernier, la communication « ouverte, libre et régulière entre toutes les personnes au sein d’une organisation regroupées dans un même lieu, demeure encore aujourd’hui quasi inexistante ». Nous disions aussi en conclusion, que nous allions fournir des repères pour mieux identifier ce lieu de « libre parole citoyenne ».  Avant d’y arriver, nous rappelons l’événement qui a eu cours à l’ADDS, le 21 février dernier, et qui était animé par le RÉPAC.  À cette occasion nous avons eu la chance de vivre un petit bout (moins d’une heure) de ce que voulait dire la « libre parole » en abordant ce que signifiait pour nous, la démocratie.  Mais l’ordre du jour que nous avions accepté, nous a contraint à cesser cette parole citoyenne libre.  Toutefois, un fait est certain, le haut degré de satisfaction encourage la répétition de telles rencontres.

   Voici donc des signes qui aideront à se représenter ce que voudrait dire une démocratie plus authentique et directe :

     1- Les organisateur-trices de ce « lieu de parole collective » utilisent tous les moyens, de façon motivante, pour inviter tous et toutes les membres (lettre d’invitation, téléphone personnalisé et contacts directs entre membres).

    2- Plus de 90 % du temps est consacré à la libre expression de chacunE.  L’équipe d’animation est perçue comme neutre et aide à approfondir, clarifier, analyser et structurer tous les propos tenus.

     3- L’arrangement physique de la salle est disposé en demi-cercle, de telle sorte que chaque participant peut s’adresser à l’assemblée et non à l’équipe d’animation.

    4- Plus les membres s’expriment librement, plus ils/elles découvrent ce qu’ils partagent, comment et pourquoi.

    5- La règle de participation est que chaque membre peut parler librement et sans limite de durée mais dans l’ordre de demande de la parole.  Aucun autre statut social que celui de citoyenNe est reconnu.

    6- Le nombre de membres qui prennent la parole dépasse et de loin les meilleures participations aux assemblées générales traditionnelles.

     7- Les animateur-trices incitent à la prise de parole par le plus grand nombre possible.  Ils visent que 100 % des membres s’expriment.
 
     8- La participation du grand nombre dégage les diverses dimensions de la vie et des dynamiques de la collectivité réunie.

     9- Les membres du lieu de parole écoutent attentivement chaque personne qui parle et qui dit ce qui lui vient alors à l’esprit sur le moment.

 10- Les responsables de ce lieu de parole diffusent, à l’ensemble de tout le membership (ou de la collectivité impliquée), un compte-rendu de ce que l’assemblée a réussi à exprimer et à mettre en lumière.

C’est un lieu exclusivement de communication2 entre nous qui influencerait les structures d’autorité actuelles, par exemple comme cela se passe à l’ADDS (l’assemblée générale, le Comité organisateur, les comités, les sessions de formation), ces structures décisionnelles demeurant en place.  Quelle richesse désirons-nous vraiment ?

Source :

BRUYÈRE, Jean-Michel et SAMB, Issa, « La guerre aux pauvres »,  édition Sens & Tonka
 
ROUTIER, Jean et Alice LABRÈQUE, « La communication collective – Sa découverte et ses méthodes », Chicoutimi, Les éditions JCL inc., 2004, 177 p.



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Année 8 - Numéro 2
OCTOBRE 2007














page mise à jour le 27 septembre  2007